Mirdob, Laveravec

Le sol tremble, un grondement sourd. La masse d'un troll vient de percuter le sol.
<< Petite larve, tu vas bouger ton cuul ! >>

Je regarde la masse pas très loin de moi, elle fait quasiment ma taille. Mon attention se porte sur le troll et l'observe d'un air un peu hagard. J'ignore où je suis et qui je suis. J'observe mes mains, ma peau est verte. Bouger son cul me dit-il, bouger... Sur le coup je ne comprends pas trop, les mots se bousculent dans ma tête : je ne suis pas sûr de bien comprendre ce qu'il attend de moi. Bouger, ça veut dire courir ? Mais bouger son cul c'est remuer les fesses ? Alors je le regarde à nouveau, en clignant des yeux.

<< Ah tu ne veux pas bouger !? >>
Je ne sais pas trop quoi lui répondre. Il vient de lever sa masse. Peut-être veut-il faire coucou avec. La masse retombe, elle a l'air de grossir à vue d'oeil. Mais qui a éteint la lumière ?

Quand enfin la lumière se rallume, j'ai bougrement mal à la tête et me relève péniblement. Je suis face à un orc qui me gueule quelque chose.
- Espèce de larve, tu veux tater de mon fouet ? Tu vas aller me reprendre un avant poste et plus vite que ça ! Tu ne vaux pas mieux que ces vermines d'elfes. Et tu sais ce qu'on leur fait aux elfes ? On les mange et on en suce les os ! Alors si tu veux vivre, t'as intérêt à t'exécuter !
- Chef, oui chef ! Sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit. Car j'ignore comment, mais je sais que je lui dois obéissance.
- Tu me prends une épée dans ce tas là-bas, c'est celles qu'on a ramassé sur les cadavres de tes prédécesseurs, si tu trouves une pièce d'armure : prends la aussi, tu vas en avoir besoin, limace. Dans les landes, les vermines ne te feront pas de cadeaux, alors tue tout ce qui n'est pas vert !

Je ramasse un cimeterre et quelques jambières, l'équipement ne semble pas en très bon état, mais qu'importe. La seule envie que j'ai c'est taper. Taper... Oh oui TAPPPPERR. Taper bien fort. Alors je veux taper sur le premier truc qui me tombe sous la main, un gobelin. J'entends une voix. "Tu ne taperas pas". Mais qui me parle ? Personne ne m'adresse la parole autour de moi, ils ont tous l'air occupés. Même ce petit gobelin qui traine au sol, à essayer de ramasser je ne sais pas trop quoi. C'est que j'ai quand même envie de taper. Je lève mon épée en me souvenant du mouvement du troll, puis n'écoutant plus ma tête, voilà que mon poing me retombe sur le nez. Voilà que j'ai besoin de renifler, un truc coule de mon nez, un liquide un peu noir et rouge en sort. Je goûte un peu. Hmmm, mais c'est délicieux ! Par contre il faut avouer que cela reste douloureux. Des idées prennent formes dans mon esprit : gobelin, pas taper. Il faut taper des elfes. Ma conscience est gentille, mais c'est quoi un elfe ? Une image se dessine. Je vois une salade. Hmm c'est drôlement vert un elfe, me dis-je. Une personne s'en approche et mange la salade. Il ne reste plus qu'elle. Je viens de comprendre que les elfes mangent des salades.

L'avant poste me revient à l'esprit. Il faut aller à l'avant poste ! Allons le capturer. Je sors du campement, une araignée me suit. Dommage que les araignées ne parlent pas. Je crois qu'elle essaye de me faire comprendre un truc. Je dois tuer tout ce qui n'est pas vert mais ma conscience me dit que je ne dois pas taper les araignées.
<< Attention, si tu veux de la salade je vais quand même devoir te taper dessus ! >>
L'araignée se recule.
Une lance vient me percer les fesses. On dirait un gros pieds de troll, il est tout petit. Ca doit être bon à manger. Outch, aille, je saigne. Mais c'est quoi ces lances !? Je dois me replier, il ne fait pas bon de rester devant. J'ai cru comprendre par la suite que c'était ce qu'ils appellent une sentinelle. Ca démoralise vite une sentinelle.

Je viens de reprendre un peu confiance, ma conscience m'a dit qu'il fallait quand même sortir. Me voici devant le campement. Je vais aller reprendre l'avant poste ! Je fais quelques pas en courant vers le sud, croisant quelques patrouilles me regardent d'un air mauvais. Elles veulent peut-être que je les tape, mais elles sont vertes. Un doute m'assaille alors je m'arrête et renifle un peu l'air. L'avant poste... D'accord, mais je dois aller où ? Je retourne au campement, l'araignée que j'ai croisé semble m'attendre. Elle semble vouloir que je la suive. Très bien petite araignée, montre moi le chemin.

Excellent! La senti s'appelle Nildrino je présume

(Tout à fait. )

Génial!! hahahhaa c'est vraiment sympa à lire, les aventures d'un petit orc!

Ça donne presque envie d'organiser une soirée RP monstre, hahahaha!

Hâte de lire la suite de ses pérégrinations dans les landes!!

oui très bon !!

Ahahaaaa ! Mais voilà une aventure qui me donne bien envie d'en savoir plus ! Bravo à l'auteur !

À l'avant-poste ! Se disait-il en courant en petites foulées de faucheur . À comprendre qu'il laissait l'araignée derrière lui, parfois s'arrêtant pour l'attendre.
<< allons araignée, tu es trop lente ! Du nerf vermicelle ! >>
L'araignée répondit un truc qu'on pouvait traduire par "je t'emmerde", prononcé dans une onomatopée de chiure de toile. Le pauvre Mirdob était bien empêtré. Immobilisé, l'araignée en profita pour prendre la tête de leur marche. Heureusement pour lui, Mirdob était un bon faucheur. Car le mauvais faucheur, lui, il est un peu pareil mais il court différemment.

Ils aperçurent les patrouilles de l'avant-poste. Déjà les choses se corsaient. Les patrouilles étaient nombreuses mais Mirdob était un futé ! Il suivit l'araignée laquelle semblait attendre que les patrouilles s'en aillent. La route dégagée, ils s’engouffrèrent dans le bâtiment. Ils tombèrent face à un nain les attendant de pieds ferme. << approchez donc ! Vous allez tâter de ma hache >> s’écria-t-il. Mirdob, en bon faucheur, lui fonça dessus. Mettre le plus de coups possible, ça il aimait faire. À côté de lui l'araignée tentait d'empoisonner le capitaine gardien du drapeau. Il suffisait de baisser la bannière de héros pour y hisser la leur. Encore fallait-il vaincre ce maudit nain bien plus coriace que prévu. Des cris de clameur retentirent quand les deux affreux s'enfuirent voyant que le combat était perdu.

Des comparses, voilà ce qu'il leur fallait. Mais comment en trouver ? Mirdob l'ignorait et l'araignée était plutôt incapable de parler. << Il va falloir retourner au campement peut-être qu'un troll voudra bien venir avec nous >>. Alors ils revinrent au campement mais personnes ne semblait vouloir venir. Demandant à droite à gauche. Les gens préféraient chasser du héros mais les ordres sont les ordres ! Une pancarte à la main, Mirdob attendait devant le campement. Il avait dessiné dessus une espèce de boudin avec tout plein de fils qui formaient, ce qu'un esprit d'urukai seul pouvait comprendre, une barbe de nain. L'araignée aussi avait dessiné quelque chose en dessous mais Mirdob était bien incapable de lire qu'elle avait écrit "ne venez pas avec nous". Message qui au final, ne pouvait être compris que par des araignées puisque les seules à savoir lire et écrire. Pourtant un orque s’arrêta et demanda.
- Ça se mange ?
- Ouais, répondit Mirdob. Ça a le gout de nain.
- C'est quoi le truc droit à côté ?
- Sa hache. Il tape fort avec.
- Ah je vois, encore un non signé qui veut se faire un avant-poste.
- Ce sont les ordres du maitre fouet !
- Je vais t'en donner d'autres moi des ordres. Je suis le commandant Askor, et tu vas vite commencer par me jeter cette pancarte immonde.
Mirdob s’exécuta et jeta au loin la-dite pancarte.
- Maintenant tu vas venir avec moi. Et si t'es une limace qu'a du potentiel peut-être que tu en auras d'autres, des ordres.

Tous les trois ils se rendirent à l'avant-poste. Askor fonça tête baissée dans le tas. Toutes les patrouilles aux fesses, il chargea le capitaine à l'étage. Malgré le surnombre des amis des héros, ils purent capturer l'avant-poste. Mirdob restait admiratif envers le commandant, avoir combattu en prenant tant de coup. Encore plus admiratif quand celui-ci proposa de les intégrer à la horde sanglante.
<< À partir de maintenant, tu seras un membre de la horde. Ne recule jamais devant l’ennemi sinon c'est moi que tu trouveras, ne déshonore jamais la horde, sinon c'est moi que tu trouveras. Tu marcheras là où je marche et si jamais le combat est rude, tu fuis sur mon ordre pour hurler à la horde. Et là, ces héros de pacotille, ils comprendront le vrai sens de la horde sanglante ! >>

Les premiers jours furent assez pénibles. Suivre Askor quand il fonçait tête baissée avait tendance à hautement démoraliser le petit mirdob. Car entre les éclairs et les boules de feu, la vie de faucheur n'est pas la plus facile. Il en venait à envier les araignée qui peuvent s'enterrer pour que l’ennemi s'en détourne. Mais petit à petit, Mirdob se plaçait de mieux en mieux derrière les autres, améliorant considérablement ses temps de conviction au combat. Membres de la horde, lui et la petite araignée purent participer à de grands combat.

L'un de ceux dont il devrait à jamais se rappeler commença dans les montagnes du nord des landes. Au détour d'un avant-poste, une cohorte de héros fut annoncée. Le regroupement était sonné. La horde devait se rassembler à Lugazag avant de marcher vers les montagnes. La horde était en marche, dans un fracas de métal s'entrechoquant, les wargs comme Kentrys et whisky hurlaient selon ce qu'ils reniflaient, partant souvent en avant pour annoncer ce qu'il s'y trouvait. De la fumée s'élevait du fort de Tirith. Les héros devaient y être à n'en pas douter. Alors la horde s'y rendit pour montrer sa férocité et faire couler le sang. Arrivé devant le fort, ce fut la charge. Beuglant au nom de la horde, un déferlement monstrueux s'abattit sur le pauvre groupe de héros. La panique visible chez eux, les poussaient à s'enfuirent lamentablement par les quelques trous qu'avait pu laisser d'ancienne fenêtre. Le bruit des os se cassant dans leur chute était un son sourd et délicat aux oreilles de Mirdob. Bien qu'il devait admettre se sentir particulièrement frustré de ne plus pouvoir les taper. D'autant plus que après cette débandade héroïque, le calme plana longtemps. Plus de héros à l'horizon. Plus rien de signalé. Mais où mauvais Sauron pouvaient-ils être passés !

(petit texte écrit dans le train. J'arrive à destination. Je tâcher de le finir ce très prochainement ! Bonne lecture à vous. :-P
Désolé si je n'ai pas su mentionné tout le monde !)

yep bha faut que tu relises, c'est plein de faute de frappe ^^

Excellent Mirdob, un vrai régal!

Excellent, on en attend davantage du petit Mirdob et de sa compagne velue, hahaha!

Askor est un tyran qui se fait craindre des membres de sa horde, c'est très réaliste hahaha

Arlo, j'ai écrit avec le xt9 alors forcement...
Xt9 : le clavier intuitif des téléphones.

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Petite correction faite de quelques erreurs liées au xt9.